Dis moi quelle langue parles-tu, et je te dirai d'où tu
viens !
C'est avec ces mots que notre collègue s'lip sl'eedr de Dah
Ghazet est rentré de son réveillon. Sa rencontre avec
Mme Tanja GHUNTORMANN est
surprenante aux premiers abords, mais elle nous livre dans ses réponses
une part non négligeable de notre histoire.
Mais place au présent. Sur la scène diplomatique
international, le continent Esperien sursaute. Le Protecteur ressuscité ,
l'ONV en visite, les Samnis incompris, Octobre Rouge, et, à présent,
l'aide humanitaire en Pneuma, solidaire. Attention toutefois au couple
Riverland - Sunland. Leur jeu de je t'aime moi non plus, une danse
surchauffée !
Au même moment, dans un tout autre cadre, les meilleurs
sportifs se donnaient rendez vous à Kioubs pour les seconds Jeux
d'Alliance.
Voilà donc pour le passé et le présent. Mais, comme nous invite à le faire
Olaf Namesdeo, tournons nous vers l'avenir.
Demain ne serait-il pas la question principale ? Si, assurément.
Mais comme demain s'écrit aujourd'hui, je vous souhaite, au
nom de toute l'équipe du Monde Anneau, une très bonne année. Qu'elle soit
placée sous le signe de l'amitié entre les peuples et de la paix.
Rien de bien original, à vrai dire, entre nos voeux actuels
et passés et rien d'original non plus (vraiment?) dans le
déroulement de l'année qui vient de se clore. Mais espérons que, pour une
fois, ces voeux dépassent les douze coups de minuits !
Ksav
I.E. Bayré |
P.A. : Bonjour Monsieur Hermès Tauchet-Guévarrat. Vous avez été élu
assistant du Président de l'ONV, Kalvin Luzeroy, il y a de cela quelques
mois. Celui-ci vous a notamment chargé de diriger la mission en Anexia.
Quels en étaient les objectifs ?
H.T.G. : Prendre la "température" du régime anexien,
essentiellement.
P.A. : Une fois arrivé sur place, avec vos 9 autres collègues
internationaux, comment s'est déroulée la visite ?
H.T.G.: Nous étions surveillés de près. Cependant, les points
sensibles ne nous ont pas été dissimulés, et les autorités locales n'ont
pas montré d'hostilité particulière à notre égard.
P.A. : Quels ont été les points forts de cette visite ?
H.T.G.: Le contact avec les citoyens anexiens, les visites de
prison. J'ai l'intime conviction que les détenus, tant politiques que de
droit commun, n'y sont pas torturés.
P.A. : Vous avez également failli être victimes d'un attentat. Que
s'est-il passé exactement ? Et qu'avez-vous fait ?
H.T.G.: Notre hôtel, à Novgorod, a été bombardé. Un policier nous a
affirmé qu'il s'agissait d'un attentat du FLNRA. Personnellement, je n'en
ai pas la preuve; je ne m'avancerai donc pas à ce sujet. Nous avons été
relogés ailleurs. Notre mission ayant touché à sa fin, nous avons émis le
souhait de rentrer peu de temps après ces incidents.
P.A. : Autre événement grave, à l'issue
de cette visite, lors d'un incident diplomatique international, vous avez
été pris en otage. Comment cela s'est-il produit ? Quelles étaient vos
conditions de "détention" ? Et comment avez-vous ensuite été libérés ?
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H.T.G.: Des personnes armées sont venues nous chercher à notre
nouvel hôtel, pour nous séquestrer ensuite dans un endroit indéterminé (on
nous a bandé les yeux). Nous n'avons été victimes d'aucun sévisse, et avons
été convenablement nourris. Ces gens-là voulaient plus s'en prendre aux
autorités internationales (telle la SDN) qu'à nos personnes. (ndlr : par
la suite, le Haut Commissaire BODARENKO est venu personnellement présenter
les excuses de la RPDA pour l'épisode de la séquestration.)
P.A. : A votre retour, vous avez rédigé un rapport qui a été rendu
public. Quels en ont été, ou vont être, les retombées de ce rapport sur la
RDPA ?
H.T.G.: Pas grand chose. C'était une visite de courtoisie, plutôt
qu'une inspection susceptible d'aboutir à de concrètes conclusions. Je me
permets de signaler que là encore, l'ONV ne sert à rien, si ce n'est à
faire de gentilles visites et rédiger de gentils rapports. Je le regrette
profondément.
P.A. Merci d'avoir bien voulu m'accorder un peu de votre précieux
temps pour répondre à mes questions. Un dernier mot pour cette nouvelle
année qui débute ?
H.T.G.: Je me suis laissé aller à quelques dérapages, que j'espère
bien faire oublier au plus vite. Je sais qu'ailleurs on me voit comme le
gentil contestataire du président Luzeroy, et je suis apprécié pour cela.
Ce n'est pas faux, mais Kalvin est avant tout mon ami et je n'apprécie pas
spécialement de marcher sur ses plates-bandes. Je vais également mener
campagne en Nouvelle-Abeurie, dont l'adhésion sera soumise au référendum,
le 1er février prochain. C'est un pays qui m'est cher, et son départ de l'ONV
serait pour moi un échec particulièrement amer. Et merci à vous d'être
venu m'interviewer, c'est un très grand honneur de paraître dans un tel
journal.
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